Réalisation : Cogniet, Marie-Amélie (Paris (75), 1798 - Paris (75), 1869) (Peintre)
Léon Cogniet dans son atelier
Léon Cogniet dans son atelier
Réalisation : 1831
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 46 cm ; l. 38 cm
N°inventaire : PE.1054
Cartel
Vers 1830, Léon Cogniet ouvre aux éleves son atelier parisien du 9, de la rue Grange-aux-Belles, tandis qu'il confie à Marie-Amélie, sa sœur et éleve, l'intendance d'un atelier pour jeunes filles. L'importance de l'enseignement sera telle qu'en 1860 le Dictionnaire de la conversation associe la notion d'atelier à celui dans lequel il a accueilli près de mille élèves en l'espace de trente ans, et dont la vie continuera encore pendant une dizaine d'années. Si l'atelier pour les hommes prépare nombre d'entre eux au Prix de Rome, celui pour les jeunes filles revêt souvent une vocation d'éducation mondaine, enseignant aux demoiselles les rudiments des arts pratiqués en amatrices.
Ces vues de l'atelier, realisées par l'une des principales élèves de Cogniet, Caroline Thévenin, montre à la fois la vie du lieu et les modalités d'apprentissage, fondées sur la copie des oeuvres du maître. Diane chasseresse (vers 1819) est en train d'être copiée par une jeune femme, côtoyant des cartons à dessin et des plâtres qui remplacent les séances de pose d'après le modèle vivant, dont les convenances limitent l'accès aux femmes. En revanche de telles représentations révelent l'ambition de l'artiste, pour qui la peinture correspond à une orientation professionnelle. Caroline, comme sa cadette Rosalie ou comme Marie-Amélie Cogniet, ont mené une vie d'artistes célibataires, condition pour exercer leur métier dans un monde encore très figé par les conventions sociales.
Son cas n'est d'ailleurs pas isolé. Parmi les élèves de cet important atelier, réputé à travers l'Europe, Rosa Bonheur est notamment venue se former. L'ouverture d'esprit du professeur permet l'émergence d'orientations esthétiques différentes qui évoluent avec le siècle. En 1865, âgée de 52 ans, Caroline Thévenin épousera son vieux maître de 71 ans, dans un souci de transmission d'un atelier prêt a s'éteindre et dont elle a laissé le plus vivant témoignage avec ces deux vues, dont la première a été exposée au Salon de 1836.
Provenance
Paris, collection Léon Cogniet (1794-1880).
Inventaire de l'atelier de Léon Cogniet, n° 417, 1861.
Legs de Catherine-Caroline Thévenin épouse Cogniet (1813-1892) et de Marie-Anne-Rosalie Thévenin (1819-1892) au musée des Beaux-Arts d'Orléans,1892.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er entresol
Salle : Paris dans les années 1820