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Réalisation : Batoni, Pompeo Girolamo (Lucques, 25 janvier 1708 - Rome, 4 février 1787) (Peintre)

Vulcain ou l'Hiver

Réalisation : Vers 1760 - Vers 1765
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 46 cm ; l. 37 cm
N°inventaire : PE.1111

Cartel

 

Après son ouverture en 1825, le musée s'est enrichi grâce aux dons particulièrement nombreux des Orléanais en faveur de leur musée. Une politique d'acquisition ciblant des œuvres rares a permis parallèlement de faire entrer de grands chefs-d'œuvre comme le Saint Thomas de Velazquez en 1837 et le Vulcain de Pompeo Batoni acquis en 1853 lors de la vente du portraitiste et lithographe romantique Henri Grevedon. Artiste brillant, immense portraitiste et parmi les plus importants peintres d'histoire du XVIII siecle italien, Batoni est rare dans les collections françaises. Seuls les musées du Louvre, de Versailles, de Dijon, de Brest et d'Orléans se partagent moins de dix tableaux, une grande partie de son œuvre étant conservée en Angleterre et bien sûr en Italie.

D'abord considéré comme une œuvre isolée, ce Vulcain a également été envisagé comme faisant partie d'une série de quatre saisons, sans qu'il ne soit possible de retrouver d'autres œuvres de mêmes dimensions pour prouver cette théorie. L'identification était rendue difficile du fait d'une restauration ancienne qui avait réduit le format, ne laissant que quelques millimètres d'un oculus qui créait auparavant une forme architecturée autour du tableau, visible aujourd'hui sous le cadre. La réapparition sur le marché de l'art de deux figures de même dimension, présentant une structure similaire (complète cette fois-ci) et une même annotation « Battoni » a permis de comprendre qu'il s'agissait de deux autres tableaux de cette série de quatre, sans doute séparée à la fin du XVIII siècle ou au début du XIXe siècle. Le tableau d'Orléans a retrouvé deux de ses compagnons.

D'une grande rareté dans l'œuvre de Batoni, ces têtes devaient s'insérer dans un décor en hauteur, soit peint soit architecture, selon un procédé optique visant à accentuer le relief des figures. Par le raffinement de la palette et l'elégance des poses des trois dieux, les Quatre Saisons (dont manque le Printemps, probablement Flora) peuvent être datées de la maturité du peintre, vers 1770-1780, alors qu'il ne réalise quasiment plus que des portraits recherchés par les plus grands amateurs du XVIIIe siècle.

Le rassemblement de plusieurs tableaux d'une série est un moment historique dans l'histoire d'une collection. Celui-ci a été permis grâce à l'effort de la Galerie Canesso à Paris, au Fonds du patrimoine réservé aux acquisitions de grande ampleur, et à Mme Guillaux qui a légue une somme pour mener des acquisitions importantes. Reste désormais à retrouver Flora, ou le Printemps ! ces trois tableaux l'ont prouvé : les collections des musées ont le temps. Peut-être dans un siècle et demi Flora réapparaîtra-t-elle à son tour pour compléter un cycle resté trop longtemps éparpillé.

Après son ouverture en 1825, le musée s'est enrichi grâce aux dons particulièrement nombreux des Orléanais en faveur de leur musée. Une politique d'acquisition ciblant des œuvres rares a permis parallèlement de faire entrer de grands chefs-d'œuvre comme le Saint Thomas de Velazquez en 1837 et le Vulcain de Pompeo Batoni acquis en 1853 lors de la vente du portraitiste et lithographe romantique Henri Grevedon. Artiste brillant, immense portraitiste et parmi les plus importants peintres d'histoire du XVIII siecle italien, Batoni est rare dans les collections françaises. Seuls les musées du Louvre, de Versailles, de Dijon, de Brest et d'Orléans se partagent moins de dix tableaux, une grande partie de son œuvre étant conservée en Angleterre et bien sûr en Italie.

D'abord considéré comme une œuvre isolée, ce Vulcain a également été envisagé comme faisant partie d'une série de quatre saisons, sans qu'il ne soit possible de retrouver d'autres œuvres de mêmes dimensions pour prouver cette théorie. L'identification était rendue difficile du fait d'une restauration ancienne qui avait réduit le format, ne laissant que quelques millimètres d'un oculus qui créait auparavant une forme architecturée autour du tableau, visible aujourd'hui sous le cadre. La réapparition sur le marché de l'art de deux figures de même dimension, présentant une structure similaire (complète cette fois-ci) et une même annotation « Battoni » a permis de comprendre qu'il s'agissait de deux autres tableaux de cette série de quatre, sans doute séparée à la fin du XVIII siècle ou au début du XIXe siècle. Le tableau d'Orléans a retrouvé deux de ses compagnons.

D'une grande rareté dans l'œuvre de Batoni, ces têtes devaient s'insérer dans un décor en hauteur, soit peint soit architecture, selon un procédé optique visant à accentuer le relief des figures. Par le raffinement de la palette et l'elégance des poses des trois dieux, les Quatre Saisons (dont manque le Printemps, probablement Flora) peuvent être datées de la maturité du peintre, vers 1770-1780, alors qu'il ne réalise quasiment plus que des portraits recherchés par les plus grands amateurs du XVIIIe siècle.

Le rassemblement de plusieurs tableaux d'une série est un moment historique dans l'histoire d'une collection. Celui-ci a été permis grâce à l'effort de la Galerie Canesso à Paris, au Fonds du patrimoine réservé aux acquisitions de grande ampleur, et à Mme Guillaux qui a légue une somme pour mener des acquisitions importantes. Reste désormais à retrouver Flora, ou le Printemps ! ces trois tableaux l'ont prouvé : les collections des musées ont le temps. Peut-être dans un siècle et demi Flora réapparaîtra-t-elle à son tour pour compléter un cycle resté trop longtemps éparpillé.

 

Provenance

Collection Pierre Louis, dit Henri Grevedon.
Vente, n° 3, Paris, 15 janvier 1853.
Acquis lors de cette vente par D.P.AI. Jacob pour le musée, 1853.

École

Italie

Localisation

Musée des Beaux-Arts

1er étage

Salle : L'Italie au XVIIIe siècle

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