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Réalisation : Prud'hon, Pierre-Paul (1758 - 1823) (Peintre)

Portrait de Louis-Antoine dit Athanase Lavallée, secrétaire des musées nationaux de 1804 à 1816 (1768 - 1818)

Réalisation : 1809
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 62 cm ; l. 51 cm
N°inventaire : PE.724
© Crédit(s) photo(s) : Camus, Christophe
Lauginie, François

Cartel

Né et mort à l'ombre du Louvre, Lavallée y a passé toute sa carrière. Son père, l'écrivain et voyageur Louis-Joseph Lavallée, marquis de Bois-Robert, est l'auteur des Observations sur l'administration du Musée central des arts et de certains textes de La Galerie du musée Napoléon avec Armand Caraffe. Membre de la commission d'instruction publique, Lavallée est nommé en septembre 1794 commissaire pour examiner l'état des tableaux envoyés de Belgique. En 1797 il devient secrétaire du Conseil d'administration du Musée central des arts avec les artistes Jollain, Hubert Robert, Suvée Pajou, Charles de Wailly, Léon Dufourny, Foubert et Le Brun.

Dominique-Vivant Denon est nommé directeur général des musées nationaux par Napoléon et, dès 1804, il fait de Lavallée le secrétaire général et l'agent comptable du musée du Louvre. Principal collaborateur de Denon, ce dernier doit en grande partie à Lavallée son immense activité. En 1806 il préside à l'envoi des antiques Farnèse de Rome à Paris. En 1815, Napoléon lui confie la mission de mettre en sureté les objets les plus précieux que les Alliés veulent saisir. Lavallée se distingue par sa résistance opiniâtre aux reprises d'œuvres d'art jusqu'à récupérer plusieurs fois les tableaux déjà chargés dans les brancards.

Lorsqu'il réalise ce portrait, Prud'hon vient d'exposer au Salon ses deux chefs-d'œuvre, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime et Psyché qui lui valent la reconnaissance du public et la Légion d'honneur. Il est probable que ce portrait intime et souriant soit le Portrait d'homme exposé au Salon de 1810, peint « d'une touche large et moelleuse », Ce portrait est en effet typique du style de Prud'hon, gui se distingue au sein de sa génération par la poésie de son faire, vaporeux et qui doit beaucoup à Léonard et à Corrège. Il est une des cuvres phares du musée des Beaux-Arts, acquis en 1880 auprès de la petite-fille du modèle grâce à 2000 francs légués par une Orléanaise, Mlle Danger, pour l'enrichissement des collections.

 

Provenance

Peut-être Salon de 1810 sous le titre Portrait d'homme.
Achat du musée des Beaux-Arts d'Orléans auprès de Mademoiselle Lavallée, petite-fille du modèle, sur les arrérages du legs de Mademoiselle Danger, 1880.l

École

France

Localisation

Musée des Beaux-Arts

1er étage

Salle : Les années de la Révolution

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