Réalisation : Orléans, Marie Christine Caroline Adélaïde Françoise Léopoldine d' Dite Marie d'Orléans (Palerme, 12 avril 1813 - 6 janvier 1839) (Sculpteur)
Jeanne d'Arc pleurant à la vue d'un anglais blessé
Jeanne d'Arc pleurant à la vue d'un anglais blessé
Réalisation : 1834
Domaine : Sculpture
Technique(s) : Plâtre (patiné)
Dimensions : H. 54 cm ; l. 49 cm ; P.38 cm
N°inventaire : A.8346
© Crédit(s) photo(s) :
Lauginie, François
Cartel
La princesse Marie ne montre que peu de disposition pour le dessin qu'elle apprend comme ses fères et sa sœur auprès d'Ary Scheffer. En 1834, son professeur a l'idée de l'initier au modelage, qui occupe dès lors toutes les pensées de la jeune artiste. Imprégnée depuis son enfance par l'art de la nouvelle école romantique que Scheffer infuse auprès de ses protégés, mais également que son père et son frère ainé, Ferdinand-Philippe, soutiennent et encouragent par des commandes et des achats, elle produit dès ses débuts des formes qui évoquent celles des sculpteurs romantiques Barye ou Moine. Les bas-reliefs La Résurrection du poète et Ahasvérus (Chantilly, musée Condé), inspiré par les poèmes d'Edgar Quinet, montrent ses affinités avec les sujets poétiques, dans la mouvance de Scheffer. Avec sa première ronde-bosse, Jeanne d'Arc pleurant à la vue d'un Anglais blessé, elle se tourne vers un personnage découvert à travers les cours d'histoire qu'elle reçoit de Jules Michelet, qui prépare alors une Histoire de France dont l'un des volumes est consacré à la guerre de Cent Ans. La lecture de la Chronique de la Pucelle de Guillaume Cousinot, écrite au w° siècle, émeut la princesse. A la suite de Delaroche ou Devéria, soucieuse de vérité historique, elle représente Jeanne en cavalière, cheveux courts et en habits d'homme, mais habitée d'un sentiment religieux qui renouvelle complètement l'iconographie de la Pucelle. Ce même sentiment religieux sera au centre de la Jeanne d'Arc en prière que son père commande l'année suivante pour Versailles et dont il offrira une fonte à la Ville d'Orléans à la mort brutale de sa fille en 1839 Si la Jeanne d'Arc en prière a connu de nombreux tirages, cette composition n'a été diffusée que dans une sphère privée et à peu d'exemplaires. Le plâtre offert en 1851 à la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais par Marie-Amélie n'en est que plus précieux et continue de tisser le lien entre les Orléans et leur cité d'apanage.
Provenance
Collection de la famille d'Orléans.
Don de Marie-Amélie de Bourbon-Siciles (1782-1866), reine des Français et mère de l'artiste, au Musée d'histoire et d'archéologie d'Orléans par le biais de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, 1851.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er entresol
Salle : Louis-Philippe et les Orléans