1825-2025 : 200 ans des musées d’Orléans

Le comte de Bizemont imaginait-il, en convainquant le maire Louis Drouin de Rocheplatte de fonder un musée, que l’institution deviendrait non seulement l’une des plus grandes de France, mais également l’une des plus engagées dans l’avenir des musées ? Le 4 novembre 1825, le Musée ouvrait ses portes dans l’Hôtel des Créneaux. Aucun envoi de l’Etat pour accompagner le projet : ce furent les Orléanais, issus de la bourgeoisie marchande, de l’entreprenariat local, de vieilles familles, qui donnèrent leurs collections pour participer comme un seul homme à cette grande aventure collective. Ces débuts retentissants, qui pour la première fois voyaient la communauté se fédérer pour doter la ville d’un musée d’envergure, étaient voués à se prolonger au gré des directorats. A la suite de Bizemont, Demadières-Miron puis Eudoxe Marcille vont œuvrer à l’enrichissement des collections, jusqu’à faire du musée d’Orléans l’une des collections françaises les plus homogènes et les plus vastes, de l’Antiquité aux temps contemporains, de la peinture à la sculpture en passant par les dessins et gravures, antiques et objets ethnologiques.

La construction de quatre autres musées furent nécessaires pour désengorger les espaces étriqués de l’Hôtel des Créneaux : l’Hôtel Cabu d’abord pour les collections archéologiques, le Musée Jeanne d’Arc, le Musée Paul Fourché (ces deux derniers ont brûlé en 1940) et le Muséum d’Histoire naturelle. La construction du musée des Beaux-Arts, ouvert en 1984, offrait une solution pour déployer les riches collections. Pour leurs 200 ans, les musées d’Orléans ouvrent une nouvelle page en se tournant plus que jamais vers l’avenir. Après la rénovation du parcours du musée des Beaux-Arts, la restructuration qui accompagnera sa mise aux normes en fera, avec la même volonté qu’en 1984 mais avec une réussite plus durable : un musée modèle pour les décennies à venir !

— Le 21 Fév 2025

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