Attribution : Bray, Salomon de (Amsterdam, 1597 - Amsterdam, 11 mai 1664) (Peintre)
Ancienne attribution : Grebber, Pieter Fransz de (Haarlem, 1600 - Haarlem, 1653) (Peintre)
Ancienne attribution : Jordaens, Jacob (Anvers, 19 mai 1593 - Anvers, 18 octobre 1678) (Peintre)
Jeune paysanne
Jeune paysanne
Réalisation : Vers 1635
Domaine : Peinture
Technique(s) : Bois (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 50,5 cm ; l. 65,4 cm
N°inventaire : PE.1406.A
© Crédit(s) photo(s) :
Camus, Christophe
Cartel
Peut-être formé auprès de Pieter Lastman à Amsterdam, Salomon de Bray se fixe tôt à Haarlem, où il est attesté dès 1615. Son art réaliste, alliant les subtiles nuances colorées au clair-obscur des caravagesques d'Utrecht, en fait l'une des principales figures de la peinture haarlémoise de la première moitié du siècle. Artiste aux multiples facettes, il pratique de manière conjointe la peinture, l'architecture et l'urbanisme, la poésie et la rhétorique.
Cette jeune paysanne appartient à sa riche production de figures isolées, le plus souvent devant un fond neutre et éclairées par la gauche, marquées par les leçons de son contemporain Frans Hals. Figurée en buste, tournant vers le spectateur un regard curieux, la jeune fille est vêtue d'un élégant costume à l'italienne, où l'artiste s'est plu à décrire minutieusement les motifs du corsage et le plissé de la chemise. Le clair-obscur, inspiré des caravagesques, y est tempéré par le vernis ancien enveloppant la figure dans une chaude lumière. L'artiste allie la séduction de la jeunesse et de la candeur campagnarde avec la représentation sans concession d'un modèle populaire, aux traits ingrats, aux dents jaunes et aux cheveux entourant le front. Charles Sterling, à qui l'on doit l'attribution du tableau à Salomon de Bray, trouve dans le regard de la paysanne une expression « à la fois gênée et témoignant de l'intérêt », qui « expose avec naturel la laideur de son visage osseux, de ses lèvres gercées, de ses mains robustes ». Si les figures de genre sont courantes chez Salomon de Bray, celle d'Orléans atteint un degré inégalé de réalisme plébéien et de naïveté touchante.
Provenance
Achat du musée des Beaux-Arts d'Orléans auprès de Madame Pillon, marchand de tableaux à Bordeaux, 1907.
École
Hollande
Localisation
Musée des Beaux-Arts
2e étage
Salle : Le siècle d'Or dans les écoles du Nord