Réalisation : Loo, Jacob Van (L'Ecluse, 1614 - Paris (75), 1670) (Peintre)
Ancienne attribution : Netscher, Caspar (Prague, 1639 - La Haye, 1684)
Zorobabel montrant à Cyrus le plan du temple de Jérusalem
Zorobabel montrant à Cyrus le plan du temple de Jérusalem
Réalisation : 1650
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 95,2 cm ; l. 86,5 cm
N°inventaire : 89.6.1
Cartel
Bien qu'acquise en 1989 à Paris, cette œuvre est présente à Orléans au moins depuis le XVII° siècle, lorsqu'elle appartenait à la collection d'Aignan Thomas Desfriches (1715-1800). Artiste resté amateur, fondateur de l'école de dessin et du musée d'Orléans, il appartient au groupe des érudits du Siècle des Lumières les plus importants ayant permis à la ville un développement artistique majeur. Cette œuvre témoigne de son goût pour les peintres nordiques. La carrière de Jacob van Loo se divise entre la Hollande et la France. Vivant à Amsterdam à partir de 1641, il s'installe à Paris vingt ans plus tard et est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, devenant le premier d'une dynastie de peintres qui marque la vie artistique française jusqu'au XIXe siècle. Le traitement du tableau trahit les inclinations classiques et italianisantes de l'artiste. Le sujet, décrit dans l'Ancien Testament au début du livre d’Esdras, représente le prince de Judée Zorobabel en train de présenter au souverain achéménide Cyrus le plan de Jérusalem pour la reconstruction permise par ce dernier après qu'il ait autorisé quarante mille juifs captifs à rejoindre leur patrie. Le peintre regroupe les personnages aux expressions et aux gestes contenus, placés devant la grande draperie d'un dais improvisé. Cette manière de désigner la foule de la cour de Cyrus, l'atmosphère mordorée de la scène et les couleurs chatoyantes des costumes sont caractéristiques de l'artiste. Sans doute destiné à un collectionneur éclairé, le tableau est prétexte à un déploiement d'anecdotes orientalistes, à travers les têtes lourdement enrubannées - sorte de synthèse entre le turban ottoman et le béret hollandais - et moustachues, les couleurs sonores des costumes et le trône d'or du roi perse.
Provenance
Orléans, collection Aignan-Thomas Desfriches (1715-1800), 1760.
Orléans, Collection Augustin Miron.
Vente galerie M. Le Brun (17 mars 1826, n°6)
Achat à la galerie Turquin (Paris) par le musée des Beaux-Arts d'Orléans avec participation du FRAM, 1989.
École
Hollande
Localisation
Musée des Beaux-Arts
2e étage
Salle : Le siècle d'Or dans les écoles du Nord