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Réalisation : Corot, Jean-Baptiste Camille (Paris (75), 16 juillet 1796 (28 Messidor An 4) - Paris (75), 22 février 1875) (Peintre)

La Tour Saint-Paterne à Orléans

Réalisation : 1830
Domaine : Peinture
Technique(s) : Marouflé sur bois
Dimensions : H. 22 cm ; l. 39,7 cm
N°inventaire : MO.67.1487
© Crédit(s) photo(s) : Lauginie, François
Camus, Christophe

Cartel

Cette vue des toits orléanais prise sur le motif, probablement depuis une chambre de la rue du Pot-de-Fer regardant vers la Tour Saint-Paterne, détruite en 1914, montre la place de Camille Corot dans le developpement de la peinture de plein air. Encouragé par son premier maitre Achille-Etna Michallon à se rendre en extérieur pour peindre d'après la nature, il apprend à travailler sur le motif pour ensuite élaborer en atelier des paysages composés, parachevant cette formation classique dans l'atelier de Jean-Victor Bertin, maître du paysage néoclassique et suivant les théories de Pierre-Henri de Valenciennes.

Cette esquisse, préparatoire au tableau conservé au Musée de Strasbourg, est réalisée au retour du premier voyage que l'artiste fait à ses frais en Italie, entre 1825 et 1828. À la suite de Michallon, il multiplie les séances de plein air et peint les toits romains avec une construction des volumes qu'il conserve dans cette étude. À son retour, il parcourt la France et c'est sans doute après un passage à Chartres en 1830 qu'il aura prolongé son chemin jusqu'à Orléans. Dans cette description d'une précision géométrique des toits de la cité, les deux masses verticales de la tour et les frondaisons vaporeuses rapidement brossées rompent avec l'horizontalité des toits et du ciel.

Mêlant le réalisme d'une prise de vue sur le motif et un ordonnancement très classique, cette vue montre le talent de l'artiste pour évoquer une atmosphère et la transparence de l'air.

Fréquentant par la suite Barbizon, lieu de rendez-vous de la nouvelle école de paysage, Corot fut considéré de son vivant comme le plus grand paysagiste de son temps et comme un précurseur du fait de son expérience exceptionnelle du plein air et de son intérêt évident pour une nature simple et réaliste. Pourtant il ne chercha jamais à remettre en question le paysage classique, peignant toute sa vie des paysages historiques et consacrant une grande partie de son temps à la création en atelier.

 

Provenance

Vent publique (Paris, Doria, mai 1899, n° 70), 1899.
Achat en vente publique par le musée des Beaux-Arts d'Orléans (Paris, Palais Galliéra / Maiître Guy Loudmer, 6 juin1967) sur les crédits de dommages de guerre, 1967.

École

France

Localisation

Musée des Beaux-Arts

1er entresol

Salle : Paris dans les années 1820

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