Réalisation : Cogniet, Léon (Paris (75), 29 août 1794 (12 Fructidor An 2) - Paris (75), 20 novembre 1880) (Peintre)
Portrait d'Achille-Etna Michallon (1796-1822)
Portrait d'Achille-Etna Michallon (1796-1822)
Réalisation : 1818 - 1819
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 46 cm ; l. 37,8 cm
N°inventaire : PE.270
Cartel
Le portrait des pensionnaires de la Villa Médicis est un exercice auquel se livrent les artistes par tradition autant que par camaraderie. Celui que Léon Cogniet réalise d'Achille-Etna Michalion, lauréat comme lui en 1817, prend une valeur particulière lorsque Michallon meurt brutalement à l'âge de vingt-quatre ans. De ce jeune prodige repéré dès son plus jeune âge dans l'atelier de David et grand héritier des théories sur le paysage de Valenciennes, présenté comme le meilleur paysagiste de son temps, il ne reste que l'image d'un peintre plein d'ambition, le regard vif et profond tourné vers la carrière qui l'attendait.
Plusieurs inscriptions permettent d'en reconstituer la genèse. Un paysage qui transparait dessous laisse penser que le portrait a été tracé sur un fond, peut-être de Michallon lui-méme, en 1817 à son arrivée à Rome, comme l'indique l'inscription en bas à gauche : Michallon peintre de paysage 1817. Cette représentation en deux temps cherche sans doute à mettre en perspective l'artiste et son motif. Nouveau héros du paysage, Michallon l'est sans conteste après avoir été le premier paysagiste à remporter le Prix de Rome dans le genre du paysage historique, mis en concours pour la première fois en 1817. Sa mort en 1822, un an après son retour en France et alors que ses paysages historiques envoyés au Salon confortent les espoirs placés en lui, laisse le monde des arts en deuil. C'est peut-être à ce moment-là que Cogniet reprend le fond de la composition et transforme le paysage d'arbres initial en ciel clair sur lequel se détache le profil du jeune peintre L'effet produit par cette composition est propre à frapper les esprits et à donner un souffle plus spectaculaire au portrait, dont le visage seul est le sujet. Cogniet rappelle ici l'extraordinaire portraitiste qu'il est, en premier lieu par sa maitrise parfaite de l'expression des passions. Cette qualité du peintre d'histoire aboutit à des représentations incarnées, comme ici Michallon dont il retranscrit dans ce portrait vivant tout le caractère
Provenance
Collection Léon Cogniet (1794-1880).
Inventaire de l'atelier de Léon Cogniet, n° 326, 1861.
Legs de Catherine-Caroline Thévenin épouse Cogniet (1813-1892) et de Marie-Anne-Rosalie Thévenin (1819-1892) au musée des Beaux-Arts d'Orléans,1892.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er entresol
Salle : Le prix de Rome et le voyage en Italie