Portrait de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Réalisation : 1780
Domaine : Sculpture
Technique(s) : Terre cuite
Dimensions : H. 63 cm
N°inventaire : S.1692
© Crédit(s) photo(s) : Lauginie, François

Cartel

C'est en grande partie pour ses bustes pleins de vie des hommes illustres de son temps que Jean- Antoine Houdon est resté comme l'un des principaux artistes du XVIIIe siècle. Portraitiste de génie, saisissant avec une acuité rare la psychologie de ses modèles, il lui faut attendre la mort de Jean- Jacques Rousseau en 1778 avant de pouvoir sculpter les traits du philosophe qui avait jusque-là refusé obstinément de se plier à des séances de pose. Son décès à Ermenonville chez le marquis de Girardin offrit au sculpteur cette ultime chance de figer d'après nature les traits de l'auteur des Lumières auprès de qui il accourra pour réaliser un masque mortuaire, aujourd'hui au musée Jean-Jacques Rousseau à Genève. Si Les Confessions et les Rêveries du promeneur solitaire, ouvrages aujourd'hui les plus célèbres de Rousseau, ne seront publiés que de manière posthume, en 1782, l'auteur a connu un des plus gros tirages de livres du XVIIIe siècle avec Julie, ou la Nouvelle Héloïse (1761) et ses théories philosophiques se diffusent avec succès durant les Lumières, avec trois livres fondateurs de sa pensée : le Discours sur les sciences et les arts (1750), le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat social (1762). Houdon tire du masque mortuaire un premier buste qu'il offre à Girardin à l'occasion du premier anniversaire de la mort de Rousseau, en 1779. Deux autres versions, une sans perruque et une à l'antique suivront. C'est un tirage en terre cuite de la première version, réalisé en 1780, qui se trouve aujourd'hui au musée d'Orléans. Il figurait dans l'extraordinaire collection du président du bureau des finances d'Orléans, François-Pascal Haudry (1718-1800), avant de passer dans la collection Vandebergue puis, en 1848, dans celle de M. Dupuis, conseiller à la cour d'appel, dont les filles l'ont offert avec trois autres bustes en souvenir de leur père.

Provenance

Orléans, collection de François-Pascal Haudry, président au bureau des Finances d'Orléans (1728-1800).
Achat par M. Vandebergue à la vente de la collection Haudry (1800, n°50), 1800
Orléans, Collection Vandebergue
Achat par M. Dupuis, conseiller à la cour d'appel, à la vente de la collection Vandebergue, 1848.
Orléans, Collection Dupuis.
Don de Mesdemoiselles Dupuis, filles de M. Dupuis, au Musée des Beaux-Arts d'Orléans, 1887.

École

France

Localisation

Musée des Beaux-Arts

1^er étage

Salle : Vers un retour à l'Antique : les arts sous Louis XV et Louis XVI

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