Réalisation : Johannot, Alfred (Offenbach, 21 mars 1800 (30 Ventôse An 8) - Paris (75), 7 décembre 1837) (Peintre)
L'Entrée de Mademoiselle de Montpensier à Orléans pendant la fronde en 1652
L'Entrée de Mademoiselle de Montpensier à Orléans pendant la fronde en 1652
Réalisation : 1833
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 132 cm ; l. 101 cm
N°inventaire : 74.2.1
© Crédit(s) photo(s) :
Camus, Christophe
Cartel
En 1829, le duc d'Orléans, passionné d'histoire, commande aux artistes de la nouvelle école des tableaux destinés à faire de la Galerie d'Orléans une galerie historique racontant les grands événements qui s'y sont joués. Devenu roi des Français, Louis-Philippe continue d'apporter son soutien aux romantiques et, parmi les sujets livrés par Vernet, Scheffer, Devéria ou Steuben, la Fronde occupe trois compositions, parmi lesquelles L'Entrée de Mademoiselle de Montpensier à Orléans, pendant la Fronde, en 1652 confiée à Alfred Johannot. Par chance, le peintre en réalise une version réduite qu'il expose au Salon de 1833 et qui nous permet de connaître cette composition, dont la première version a brûlé avec l'ensemble de la galerie en février 1848. Cette réduction avait sans doute été commandée par Madame Adélaide, sœur du roi, qui l'avait dans le deuxième salon de son appartement au Palais-Royal. Le sujet lui-même relate un épisode crucial de la Fronde qui oppose le prince de Condé à Mazarin sous la régence de Marie de Médicis, entre 1651 et 1653. Alliée à son cousin Condé, Mlle de Montpensier, entraînée par son père Gaston, décide d'occuper Orléans afin de fermer la voie à l'armée royale remontant la Loire. Alors que les Orléanais hésitaient à la recevoir, de crainte de représailles des troupes du roi arrivées en même temps, elle se fit conduire à une ancienne porte brûlée qu'elle fit abattre et entra en criant: « Vive le roi, vive les princes, et point de Mazarin I », En historien, Johannot emprunte aux Mémoires de la Grande Mademoiselle tous les détails nécessaires à l'exactitude historique, maîtrisant comme personne le costume et les moeurs du XVIIe siecle, que ce proche de Vigny et de Hugo aborde dans ses sujets littéraires depuis la fin des années 1820. Figure centrale des cénacles romantiques, selon un procédé cher aux frères Devéria, il a d'ailleurs fait poser des amis, comme le raconte Jean Gigoux, reconnaissable parmi les Orléanais.
Provenance
Salon de 1833, n° 1306.
Collection de Hélène de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d'Orléans (1814-1858).
Vente Hélène de Mecklembourg-Schwerin (Paris, 18-19-20 janvier 1853, lot 41), 1853.
Londres, collection D. P. S Graham.
Achat du musée des Beaux-Arts d'Orléans à D. P. S Graham, 1974.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er entresol
Salle : Le salon sous la monarchie de Juillet (1830-1848)