Réalisation : Riesener, Henri François (Paris (75), 1767 - Paris (75), 1828) (Peintre)
Portrait d'Anne Louise Félicité Riesener (1786-1845) et sa soeur Adélaïde Janet
Portrait d'Anne Louise Félicité Riesener (1786-1845) et sa soeur Adélaïde Janet
Réalisation : 1808
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 216 cm ; l. 180 cm
N°inventaire : PE.760
© Crédit(s) photo(s) :
Lauginie, François
Camus, Christophe
Cartel
Fils d'un des plus célèbres ébénistes du XVIIIe siècle, Henri-François Riesener se forme à l'art du portrait d'abord chez Antoine Vestier, auprès de qui il apprend la technique de la miniature, puis en 1790 chez Jacques-Louis David et en 1792 chez François-André Vincent. Il débute au Salon de 1793 et, après cinq ans à l'armée, reprend les pinceaux pour devenir sous l'Empire l'un des portraitistes les plus admirés.
Le grand portrait en pied de sa femme et de sa belle-sœur, qu'il réalise en 1808, rencontre un immense succès au Salon de 1810. Au gré des raccrochages, il a deux fois les honneurs d'être placé à l'angle du salon carré, espace le plus recherché des peintres qui espèrent tous avoir leurs œuvres bien vues des visiteurs. Le tableau est à nouveau exposé au Salon de 1814 et cette fois-ci il vaut au peintre de recevoir une médaille d'honneur.
A la fois intime par son sujet et mondain par son ambition, ce portrait est en effet un des chefs-d'œuvre de Riesener, qui brille dans les grandes compositions mettant en scène avec une grande sensibilité des personnages dans des occupations de salons. Le rendu des tissus, le chatoiement des satins, la profondeur des velours et le raffinement de la palette en font une des plus belles représentations de la vie élégante sous l'Empire. Mme Riesener, représentée ici penchée sur un écritoire, dans un échange complice avec sa sœur, était alors demoiselle d'honneur et lectrice de l'impératrice Joséphine.
Cette proximité avec Napoléon et sa famille, dont il a réalisé plusieurs portraits, l'oblige à la Restauration à fuir en Russie au service du tsar Alexandre Ier de 1815 à 1822, pour faire vivre sa famille restée à Paris. A son retour il enseigne la peinture à son fils Léon qui deviendra un peintre romantique, proche de son cousin Eugène Delacroix et digne héritier de la dynastie des Riesener
Provenance
Salon de 1810, n°683.
Don de Anne Louise Félicité Longrois épouse Riesener (1786-1845) au musée des Beaux-Arts d'Olréans, 1886.
Dépôt à l'Hôtel du Général.
Retour au musée,13 septembre 1944.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er étage
Salle : Les arts sous le premier empire