Vue de la villa Médicis

Réalisation : 1819
Domaine : Peinture
Technique(s) : Papier (peinture à l'huile, marouflé sur toile)
Dimensions : H. 22,5 cm ; l. 29,5 cm
N°inventaire : PE.643
© Crédit(s) photo(s) : Ollivier, Thierry

Cartel

Jusqu'en 1816, les peintres pouvaient seulement concourir au Prix de Rome dans le genre de l'Histoire. Afin de maintenir l'excellence de l'école française de paysage classique, en 1816 Vincent-Marie Viénot de Vaublanc, ministre de l'Intérieur de Louis XVIII, élu la même année membre libre à l'Académie des Beaux-Arts, crée un concours de paysage historique qui sera ouvert tous les quatre ans. Lauréat en 1817, Achille-Etna Michallon est le premier à remporter ce prix et à séjourner à l'Académie de France avec les autres lauréats. Petit-fils et fils de sculpteur, le jeune artiste étudie chez plusieurs peintres, dont David qui remarque ses talents précoces, puis chez Pierre-Henri de Valenciennes et Jean-Victor Bertin, auprès de qui il découvre le paysage classique. Le Colisée et la Villa Médicis, siège de l'Académie de France vue ici depuis le parc de la Villa Borghèse, font partie des motifs favoris des peintres séjournant à Rome. Le jeune artiste utilise une perspective classique mais pittoresque, laissant apparaître l'Arc de triomphe de Constantin et la Villa à travers une arche. Contrairement à la série d'exercices imposés aux autres lauréats, le règlement de l'Académie reste en 1817 très flou sur les obligations de l'unique lauréat paysagiste qui profite surtout de son séjour pour parcourir la péninsule et multiplier les études sur le vif. Michallon s'inscrit dans le développement de la peinture de plein air qui permet aux artistes d'étudier la nature sur le motif avant de travailler des compositions plus ambitieuses en atelier. Les contrastes des lumières et la précision du feuillage montrent ici le talent de Michallon qui était considéré comme le paysagiste le plus prometteur avant son décès brutal en 1822.

Provenance

Collection Léon Cogniet (1794-1880).
Legs de Catherine-Caroline Thévenin épouse Cogniet (1813-1892) et de Marie-Anne-Rosalie Thévenin (1819-1892) au musée des Beaux-Arts d'Orléans,1892.

École

France

Localisation

Musée des Beaux-Arts

1^er entresol

Salle : Le prix de Rome et le voyage en Italie

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