Réalisation : Lemoine, Marie-Victoire (Paris (75), 1754 - Paris (75), 2 décembre 1820) (Peintre)
Autoportrait en allégorie de la Peinture
Autoportrait en allégorie de la Peinture
Réalisation : 1777
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 131 cm ; l. 104 cm
N°inventaire : 69.13.1
© Crédit(s) photo(s) :
Lauginie, François
Cartel
L'acquisition de ce tableau de Marie-Victoire Lemoine a permis de mieux cerner la carrière de cette ainée d'une fratrie de trois soeurs qui furent toutes artistes. Bien qu'elle fut l'élève du peintre d'histoire Ménageot, son art relève plus de celui de Vigée-Lebrun. Le couple Lebrun était d'ailleurs propriétaire de la maison où vivait Ménageot et il est fort probable que Lemoine ait bénéficié de l'enseignement de Vigée-Lebrun qui prit des élèves à partir de 1776. En 1796, Marie-Victoire Lemoine expose d'ailleurs pour son premier Salon un portrait la représentant en 1789 dans l'atelier de sa jeune professeur (New York, Metropolitan museum of art). Sous la houlette de Vigée-Lebrun, Lemoine se fait une réputation et des relations à la Cour qui lui permettent d'obtenir la commande du portrait de la Princesse de Lamballe, qu'elle expose en 1779 au Salon de la Correspondance, petite exposition ouverte à tous les artistes. Plusieurs commandes s'en suivent et c'est certainement dans ce contexte qu'elle réalise le tableau du musée d'Orléans, dont le dernier chiffre de la date est partiellement effacé. Le sujet reste ambigu. La femme porte à la fois toutes les caractéristiques d'une allégorie de la peinture et celles d'un autoportrait et il est difficile de savoir quelle était l'intention de l'artiste. La proximité avec l'Autoportrait au chapeau de paille de Vigée-Lebrun, exposé pour la première fois au Salon de la Correspondance de 1782, laisse penser qu'il a été réalisé rapidement dans les années qui ont suivi. Marie-Victoire Lemoine a eu une carrière très discrète, n'exposant au Salon que de 1796 à 1814 alors que celui-ci est ouvert à tous les artistes à partir de 1791. Une trentaine d'œuvres sont aujourd'hui connues, essentiellement des portraits et des scènes de genre dans le goût d'Angelika Kauffmann, permettant d'entrevoir un panorama de la carrière d'une artiste femme à la fin du XVIIIe siède.
Provenance
Achat en vente publique par le musée des Beaux-Arts d'Orléans (Paris, Drouot, 5 décembre 1969), 1969.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er étage
Salle : Vers un retour à l'Antique : les arts sous Louis XV et Louis XVI