Réalisation : Duvidal de Montferrier ép. Hugo, Julie (Paris (75), 1797 - Paris (75), 10 avril 1865) (Peintre)
Bacchus enfant
Bacchus enfant
Réalisation : 1822
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 60,9 cm ; l. 50,1 cm
N°inventaire : 2023.13.1
© Crédit(s) photo(s) :
Ollivier, Thierry
Cartel
Le Salon de 1822 voit le succès de la jeune Julle Duvidal de Montferrier, qui s'impose comme l'une des principales figures féminines de la peinture contemporaine. Son Bacchus enfant, qui reprend dans une lumière d'aurore un tableau de l'exposition des Amis des Arts de 1820, lui attire tous les suffrages. Dans un panorama où la peinture de fleur et le portrait dominent chez les femmes, elle constrult sa carrière à la frontière de la peinture d'histoire, genre que les convenances réservent aux hommes. Elle compense en effet l'enseignement du nu, indispensable mais interdit, et la nécessité de se maintenir hors des passions, en devenant l'assistante du baron Gérard, dont les tableaux qu'elle copie font son apprentissage.
Mme Campan, directrice de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur d'Écouen où Julie a été élevée, introduit la jeune fille auprès de la meilleure société, à commencer par la famille d'Orléans. Le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe, soutien des romantiques dès l'émergence du mouvement, acqulert Bacchus enfant lors du Salon, le dote de son impressionnant cadre et lui fait l'honneur de sa célèbre galerie du Palais-Royal. Julle Duvidal côtoie, dans la collection, Eugène Devéria, Eugène Delacroix, Horace Vernet, mais son tableau sera l'un des seuls à échapper aux flammes lors de l'incendie de février 1848, lorsque Louis-Philippe est renversé.
Il figure dans la vente après-décès du monarque, en 1851, où il est racheté par Julie, devenue comtesse Hugo depuis son mariage en 1827 avec Abel Hugo, aîné du poète, qu'elle avait rencontré par Adèle Foucher, jeune épouse de Victor Hugo dont elle était la professeure. Le tableau passe ensuite dans la collection de l'orléanais François Marcille, sans doute rencontré trente ans plus tôt ce pionnier dans la redécouverte du XVIIIe siècle était également proche des romantiques et avait conflé à Eugène Devéria la formation de son fils Eudoxe, qui deviendra de 1870 à 1890 le grand directeur du musée d'Orléans, Sans doute aura t-il retrouvé dans ce mythique Bacchus le temps des idéaux, avant que Julle Hugo n'ait à ranger les pinceaux, son statut de comtesse ne lui permettant plus de travailler comme peintre professionnelle.
Provenance
Paris, Salon, 1822.
Paris, collection Louis Philippe duc d'Orléans puis roi des Français (1773-1850).
Achat à la vente Louis-Philippe par Julie Duvidal ép. Hugo (1797-1865), (Paris, 28 avril 1851, lot 33) 1851.
Achat de François Marcille (1790-1856) auprès de Julie Duvidal épouse Hugo (1797-1865).
Vente François Marcille (Paris, Hôtel Drouot, 12-13 janvier 1857, lot 50), 1857.
Legs de Madame D. au diocèse de Limoges.
Vente par le diocèse de Limoges.
Paris, galerie Talabardon et Gautier.
Achat à la galerie Talabardon et Gautier (Paris) grâce à une campagne de mécénat participatif (218 participants) organisée par la Société des amis des musées d'Orléans, 2023.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er entresol
Salle : Paris dans les années 1820