Réalisation : Blanchard, Jacques (Paris (75), 1er octobre 1600 - Paris (75), 10 novembre 1638) (Peintre)
Ancienne attribution : Senelle, Jean (Meaux, 18 octobre 1605 - Meaux, Mai 1671)
Le Pape Nicolas V Parentucelli dans le caveau de saint François d'Assise
Le Pape Nicolas V Parentucelli dans le caveau de saint François d'Assise
Réalisation : 1630 - 1638
Domaine : Peinture
Technique(s) : Toile (peinture à l'huile)
Dimensions : H. 261 cm ; l. 194,5 cm ; E. 4,5 cm
N°inventaire : PE.804
© Crédit(s) photo(s) :
Lauginie, François
Cartel
En 1603, le couvent des Capucins d'Orléans est submergé par une crue de la Loire. L'église du couvent, Saint-Jean-le-Blanc, est à reconstruire. L'entreprise s'achève en 1641 et la nouvelle institution est inaugurée en grande pompe par Monseigneur de Retz. Quelques années plus tôt, la chapelle Saint-François avait reçu pour tableau d'autel cette composition de Jacques Blanchard relatant la découverte miraculeuse faite par le pape Nicolas V en 1449 : venu visiter le tombeau de saint François d'Assise, le pape entouré du cardinal Austergius, d'un évêque et d'un secrétaire découvre avec stupeur la dépouille du saint parfaitement conservée, encore debout et les mains croisées sur la poitrine.
Blanchard représente le pape, coiffé de son camauro rouge et enveloppé dans une lourde chape écarlate bordée d'or, à genoux tout en relevant un pan du froc de saint François d'Assise pour examiner les plaies des pieds du saint dont l'une saignait encore. Un assistant tient pour lui sa férule crucifère ainsi que sa tiare. A l'arrière, les frères franciscains et le cardinal Austergius ne peuvent qu'observer le miracle avec étonnement. Le sujet, propice à une atmosphère sombre, où visages et silhouettes se distinguent à la lumière des torches, a été traité de manière assez analogue par Laurent de La Hyre (1606-1656) pour les Capucins du Marais à Paris. On ne sait si la toile de La Hyre (Paris, musée du Louvre) a inspiré Blanchard pour son œuvre ou inversement. Si le grand tableau de Jacques Blanchard n'est pas daté, il semble se situer à la fin de la carrière du peintre, lorsque celui-ci délaisse son style néo-vénitien et sensuel au profit de toiles plus mesurées, comme l'attestent ici le sévère fond d'architecture et les gestes contenus des figures.
Provenance
Couvent des capucins d'Orléans, cité dès 1778.
Saisie révolutionnaire, 1792.
Dépôt à l'Ecole Centrale comme Senelle, 1798.
Dépôt à l'église Saint-Maclou d'Orléans, 1804.
Dépôt au jardin des plantes, 1804.
Prévu parmi les envois aux églises.
Cathédral Sainte-Croix d'Orléans ?-1825.
Transfert au musée des Beaux-Arts d'Orléans, 1825.
Cité au palais épiscopal en 1876 et 1905.
Transfert au musée, 1913.
École
France
Localisation
Musée des Beaux-Arts
1er étage
Salle : Le château de Richelieu La grande peinture religieurse (XVIIe-XVIIIe siècle)